Martin Faure is a young French painter who graduated from the Ecole National Supérieure des beaux-Arts de Paris (M.A in Fine Art) and is currently working in London at Cubitt studio and gallery. Born in Paris in 1991, of a mixed family between the United States and West Africa. Martin Faure lives and works between London and Havana.

His large canvases are mysterious and arresting, charged with poetic imagination and a hint of magic realism. Each paintings are different, each one expects the viewer to find contemplation, and reflection on our society and humanity through conversation with shapes of nature… Elements such as stones, rain, cloud, brick. It becomes abstract objects, sort of a symbol in their poetic essence, set in a space, structure by the light and its eternal atmospheres.

“MY  PAINTING AS A SET DESIGN IN WHICH I TRY TO EMBODY MY PERCEPTION OF MAGIC IN ALL THAT SURROUNDS ME. SOMETHING WHICH I SENSED BEFORE BUT FELT VERY STRONGLY WHEN I LIVED IN CUBA. THERE I FOUND THAT THE ELEMENTS OF NATURE WERE ALL IMPORTANT, SO MUCH MORE SO THAT HUMAN INTERACTION TO TALK ABOUT THEME SELF. IN MY PAINTINGS, THIS ELEMENTS, SUCH AS STONES, RAIN, CLOUD, BRICKS... THEY BECAME ABSTRACT OBJECTS, SORT OF SYMBOL AND ARE SET IN A SPACE STRUCTURED BY THE LIGHT, GIVE OFF THIS SENS OF THE SPIRITUAL PERSPETION ON OUR HUMAINS LIVES.”

“( … ) Pour l'occasion, l'artiste Martin Faure souhaite convier des végétaux et leurs énergies à danser autour d'un piano dont les partitions restent à improviser. Avant tout peintre, Martin crée des paysages qui résonnent comme des scènes de théâtre imaginaires dans lesquelles son écriture poétique et intuitive nous parle de ses voyages et de ce qui impressionne sa rétine. Ses oeuvres rendent hommage à la beauté naturelle et mystique des êtres vivants et donnent parfois vie aux objets les plus inertes. Fasciné par les espaces de contemplation, la littérature ainsi que les dimensions vernaculaires de l'art et de l'artisanat, l'artiste s'éprend de la richesse et de la diversité des représentations à travers le monde pour composer ses tableaux. Pour cette exposition, il ne s'agira pas seulement de peintures, mais plutôt d'une scénographie diffractant les médiums en oeuvre totale. Martin entend par là expérimenter une nouvelle manière de créer personnellement et collectivement. Le projet qu'il nous présente et partage va devenir, au fil de l'exposition, un genre nouveau d'écosystème foisonnant dans lequel la musique se mêlera aux énergies et ondes des plantes et passants. Le musicien et plasticien Martin Faure nous propose donc des « oeuvres d'accueil » polymorphes, capable de réunir les êtres vivants autour de rythmes intuitifs et spontanés.”

PAR NADIEDJA HACHAMI (critique d’art) Journal Jeune Creation “ En être” 2020

Il n’est pas un peintre, un musicien, un danseur ou encore un poète. Martin Faure est ce tout sans frontière, où chaque facette ne pourrait se révéler sans l’existence de l’autre. Il est le fruit d’un melting-pot culturel, d’une mère née à Los Angeles aux origines aristocratiques et d’un père français dont la famille vivait en Afrique de l’ouest. Il parle français, anglais et espagnol, après avoir vécu à Cuba. Il lit Michel Serres, Gabriel García Márquez, Hermann Hesse ou Arthur Danto. Il écrit des farandoles de fautes que certains se pressent de relever, que d’autres, au contraire, perçoivent comme la manifestation poétique et brute de sa dyslexie. Car pour Martin Faure, tout est langage universel : un mot protéiforme, un pas de danse effréné, une note de musique envoutante, un trait spontané sur le papier. L’artiste explore le réel construit par ce langage en peignant des théâtres hallucinatoires où des personnages et objets sans lien apparent cohabitent dans une même dimension. Ici, cinq cailloux flottent sur un quadrillage devant une cloison japonisante… Là, un mur de briques rouge s’étire latéralement dans un ciel bleu dégradé parfaitement délimité... L’association de ces éléments pousse l’observateur à créer des connecteurs rationnels et logiques. Dès lors, l’univers de Martin Faure est un interrogatoire sur le caractère construit des choses du monde qui nous entoure. Cette démarche est proche du “modèle intérieur” défendu par André Breton, qui opposait les valeurs fondant la réalité à une pratique, et non à d’autres valeurs. En ce sens, Martin Faure libère le réel de la logique, ou plutôt, la logique du réel.”

par Anne-Laure Peressin (critique d’art) ECOLE DES BEAUX-ARTS JUIN 2019